Le marché de la mode fait par la grande distribution a été dominé pendant un siècle par le grand magasin Marks & Spencer. À une époque, il récoltait un quart du chiffre d’affaires total du secteur de l’habillement au Royaume-Uni.
Aujourd’hui, de grands groupes tels qu’Arcadia, qui possède Top Shop, Burtons Menswear, Dorothy Perkins et Miss Selfridge, remettent en cause cette domination. La London Fashion Week, organisée par le British Fashion Council (BFC), gère le programme des défilés, les expositions et les British Fashion Awards.
La recherche des nouveaux talents
En association avec des sponsors industriels, elle soutient également des stylistes moins connus. Grâce à des défilés et des concours, pour découvrir et promouvoir de nouveaux talents. Cette organisation à but non lucratif, créée en 1983, a pour vocation d’aider les stylistes britanniques à développer leurs projets. Le BFC a des liens étroits avec les meilleures écoles de stylisme du Royaume-Uni, grâce à son Collèges Forum… Il sert d’interface entre l’industrie et les écoles. Les stylistes anglais sont très appréciés à l’étranger, mais sont rarement prophètes en leur pays.
Des Britanniques occupent des postes créatifs de prestige dans la mode, la publicité, la photographie, les magazines, les accessoires de mode et le stylisme dans le monde entier. Mais les entreprises anglaises ont tendance à considérer la créativité comme hors de propos, et non comme le moteur des ventes. Récemment, le gouvernement a essayé de corriger ce déséquilibre, mais en France, en Italie et en Amérique, la mode repose sur des infrastructures bénéficiant d’un soutien public plus fort, et on assiste à un exode considérable des stylistes formés au Royaume-Uni vers les maisons de mode européennes et américaines. Il existe un certain nombre d’initiatives et de concours de mode permettant de lancer une entreprise, comme Fashion Fringe, qui essaie de retenir les talents dans le pays.
La mode à New York
L’industrie du vêtement est la plus importante dans l’État et la ville de New York, et la quatrième plus grosse industrie aux États-Unis, avec un chiffre d’affaires de presque 200 milliards de dollars en 2000. La ville rassemble plus de 7 000 usines de vêtements. L’industrie de l’habillement est le plus gros employeur de l’État. Il s’agit d’une industrie multimilliardaire, qui peut offrir une variété de produits étourdissante à tous les niveaux de prix, en raison de la taille du marché intérieur et du réseau de distribution. Cependant, la confection est en déclin, comme en Europe de l’Ouest, à cause des contrats conclus avec des fournisseurs offshore.
La naissance de l’industrie de la mode aux États-Unis
Cette industrie s’est développée à la fin du XIXe siècle dans les quartiers du Lower East Side de Manhattan qu’occupaient des ouvriers qualifiés immigrés. L’invention de la machine à coudre et du patron en papier a vite transformé l’art des tailleurs de quartier en une industrie. Jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, qui a isolé les États-Unis de l’Europe, l’industrie de la mode américaine était soumise à la mode française. Seule une poignée de dirigeants, de rédacteurs de magazines et d’illustrateurs, ainsi que les femmes riches et à la mode, traversaient l’Atlantique et séjournaient à Paris au moment des défilés de haute couture et pendant les semaines d’essayages qui suivaient. Les coûts du transport des vêtements étant prohibitifs, on autorisait les Américains à assister aux défilés contre une somme, appelée « caution » (avertissement), ou à acheter des prototypes de vêtements, les patrons et le droit de reproduire des copies conformes chez eux. Pour cette raison, les États-Unis ont souffert d’une réputation de manque d’originalité dans le monde de la mode.